Ici commence la mer

Vendredi 9 juillet, Catherine Chabaud, députée Européenne et initiatrice de l’Appel pour l’Océan comme bien commun de l’Humanité, Claire Masson, maire d’Auray et Philippe Le Ray, président de la Communauté de Communes Auray Quiberon Terre Atlantique ont scellé, aux abords de la rivière du Reclus à Auray, une plaque "La mer commence ici".

Ils lancent par la même occasion un appel à la mobilisation de tous les acteurs pour la qualité de l’eau et la régénération des océans et de l’Aquasphère.

Auray Quiberon Terre Atlantique, premier territoire "Blue Print"

Initiée par l’association Ocean As Common créée par Catherine Chabaud, Françoise Gail, biologiste marine au CNRS et Eudes Riblier, Président de l’Institut Français de la Mer, le projet "Blue Print" vise à renforcer l’engagement collectif en valorisant les initiatives et en mettant en réseau les partenaires institutionnels, le monde économique, les acteurs associatifs, les scientifiques, habitants et visiteurs autour des problématiques de préservation de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques.

Parce qu’elle est extrêmement mobilisée sur ces questions, et que de nombreuses initiatives locales y voient le jour, la Communauté de Communes Auray Quiberon Terre Atlantique a souhaité devenir le premier territoire "Blue Print", véritable laboratoire d’expérimentation et d’innovation exemplaire.

Une démarche participative pour une mobilisation générale

"Nous lançons aujourd’hui même, avec Auray Quiberon Terre Atlantique, un projet pilote sur deux ans qui nous permettra de construire une méthodologie applicable à d’autres territoires. Nous identifions et recensons actuellement toutes les actions menées sur la Communauté de Communes par les citoyens, associations, entreprises, et acteurs publics. Notre objectif est de donner à voir la richesse des initiatives existantes en matière d'éco-innovation maritime, notamment dans le domaine des biomatériaux, du traitement de l’eau et des déchets, de la production d'énergie, de la bio-propulsion, de l'intelligence embarquée, des matériaux et technologies vertes, de la sensibilisation, pour les mettre en partage, en réseau, et accélérer les dynamiques. Nous sommes convaincus que cela participera à la prise de conscience, donnera des idées, de l’inspiration et créera des vocations. De cette manière, nous souhaitons conscientiser et impliquer tout un chacun, amener l’ensemble des acteurs d’un territoire à prendre ses responsabilités, qu’elles soient individuelles ou collectives. Aujourd’hui, nous lançons cette mobilisation et invitons le plus grand nombre à rejoindre le mouvement pour la préservation de la qualité des eaux et la régénération des océans ! Je suis très optimiste et sais pouvoir compter sur la participation active, le relais et le soutien des élus d’Auray Quiberon Terre Atlantique indispensable à la réussite de ce projet. La pose d’une plaque « La mer commence ici » scelle, comme un acte fondateur, cette nouvelle collaboration avec la Communauté de Communes !" explique Catherine Chabaud, initiatrice de l’Appel pour l’Océan comme bien commun de l’Humanité.

Un réseau de plaques « Ici commence la mer » à essaimer

Positionnées dans l’espace public, dans le quotidien des habitants mais également à la vue des nombreux touristes qui viennent visiter le territoire pour sa nature préservée, ces plaques ont vocation à rappeler le lien indissociable entre les eaux de pluie et les eaux littorales, les rivières et les océans.

Un mégot de cigarette jeté avec négligence sur la chaussée va inéluctablement polluer à lui seul 500 litres d’eau, et peut mettre jusqu’à 5 ans pour se dégrader intégralement. De la même manière un emballage plastique qui s’envole avec le vent peut être emporté dans un avaloir et polluer durant des dizaines d’années les écosystèmes aquatiques et marins.

Les bouches d’égouts ne sont pas des poubelles. Cette plaque a pour fonction de le rappeler, de le répéter, de faire prendre conscience à chacun de sa responsabilité individuelle, d’appeler à la vigilance, et de modifier simplement certaines mauvaises habitudes.

Les Communes du territoire, qu’elles soient situées en bord de mer ou dans l’arrière-pays sont invitées à contacter Aqta pour obtenir ces précieux outils de sensibilisation. Dans un premier temps, la pose d’une centaine de plaques est envisagée dans les secteurs les plus fréquentés par les habitants et les touristes.